Mardi 8 : Vive les nouvelles technologies !

L'université dans la brume hivernale... Ca donne envie d'y aller!


Ce matin j’ai du me rendre à l’université, dans le MEEM Building, pour discuter avec la conseillère du département des cours que je pourrais suivre ce semestre. J’avais bien noté tous les cours dont je voulais lui parler ainsi que les questions que j’avais à lui poser. Mais voilà, il se trouve qu’au final, sur les cinq cours que je pensais prendre, seul un sera dispensé ce semestre ! Ca commence bien… Très compréhensive, la conseillère me donne les contacts des professeurs concernés qui sauront peut être m’aiguiller vers des cours semblables.

Direction la bibliothèque, de laquelle j’envoie effectivement les mails aux professeurs concernés ainsi qu’aux relations internationales de l’INSA pour expliquer mon problème. J’espère seulement qu’ils ne vont pas me faire revenir en France sous prétexte que je ne peux suivre aucun cours… Déjà que je dois passer trois partiels français à distance (un qui a débuté au premier semestre, les deux autre que je suis sûre de ne pas trouver ici). Resterait plus que je potasse tous les cours français aux Etats-Unis et que j’envoie les examens par fax! Vive l’organisation insalienne…
Au pire, je me vois bien faire carrément autre chose (pourquoi pas le département « Forestry and Environmental Science" spécialité d’ici ?), et retaper ma quatrième année INSA.

Alors que j’attends des nouvelles de Sunny, la fille avec qui je devais manger à midi, une étudiante chinoise (Na Hu) s’approche et me tape la causette (à croire que j’ai une allure d’étudiante étrangère paumée !). Très sympa, elle ma parle de l’université, m’explique qu’il y a très peu d’étudiants européens (non sans blague, il parait que je suis la seule Française !), mais beaucoup d’Asiatiques et d’Indiens (effectivement, ce sont les seuls actuellement sur le campus !). Elle me donne son numéro et son pseudo Facebook. Et hop, un nouveau contact dans le coin, ça fait plaisir ! J

Na Hu partie, j’essaie d’appeler la France grâce à mon compte FreeBox français (que nous avons si gentiment payé dans le vent pendant un semestre pour quasiment rien !). Mon nouveau casque audio sur les oreilles, ça marche comme si j’étais à deux pas de mes correspondants, c’est la fête ! Je m’amuse à téléphoner aux différentes personnes qui me parlent sur MSN, j’espère que la surprise a été bonne ;-)

En pleine communication, je reçois enfin un message de Sunny (à 16h quand même), qui me dit être au cyber café du centre ville avec une amie. Je la rejoins de suite.

On discute un peu avec elle et son amie. J’apprends rapidement qu’elle connaît Marika (mon ancienne colocataire) et deux autres insaliens, tous trois étudiants à MTU l’an passé. Je lui montre aussi le numéro d’Annie, la fille qui était rentrée chez moi me laisser un message avec son numéro pour que je la joigne en cas de besoin. Il se trouve qu’elle la connaît aussi, et qu’elle est dans le café ! On échange quelques mots (elle m’explique qu’elle est passée me voir chez moi vendredi soir, est montée, a vu que je dormais et est partie en laissant le fameux message !). Décidemment, Houghton est vraiment une petite ville où tout le monde se connaît !

Sunny me propose alors de les accompagner elle et son amie au complexe sportif où elle est habituée à courir sur les tapis et pédaler sur les vélos. On a donc passé une heure à pédaler en regardant la télé et en écoutant de la musique sur les machines. Je ne sais pas si on a des salles de sport de ce genre en France, mais j’ai trouvé ça impressionnant ! J’ai pu visionner le nombre de miles effectués, ma vitesse et mes calories perdues tout en regardant les news sur les Primaires américaines ! Ca vaut pas la montée des Carpates roumaines en VTT, ou la randonnée dans la Bohème tchèque, mais ça permet de se bouger en s’instruisant quand il fait -8°C dehors…
C’est sûr, demain je prends mes affaires de sport et mon maillot (il parait que la piscine possède un plongeoir de trois mètres ou quelque chose du genre J) !

Une fois bien crevées par cette séance, direction la maison de Sunny. Et là je comprends pourquoi elle me disait que c’était une des plus proches du campus, des mieux décorée, et que j’y aurais été parfaitement bien ! Elle l’a partage avec une Italienne, une Mexicaine, une Suédoise et une Américaine (elle-même est Brésilienne, et non pas Mexicaine comme me l’avait dit son ami… Mexicain). C’est une maison très chaleureuse, dont l’intérieur est recouvert de tapis et les murs décorés de tableaux. Il y fait très chaud (ça me change de chez moi !), et il y a une immense table dans le salon pour recevoir plein de gens ! J

En prenant le thé, on discute un peu de tout ce qu’on fait. J’apprends qu’elle fait partie d’ « Engineers Without Borders », comme moi en France ! Elle a déjà participé à différents projets et effectué plusieurs missions. Elle va même sans doute se rendre en Haïti et en Afrique, ce pourquoi elle travaille dur son Français.

D’ailleurs, elle écoute George Brassens et d’autres chanteurs français. On s’échange alors des musiques (je suis même allée jusqu’à lui donner des chansons de Carla Bruni parce qu’elle voulait tout ce que j’avais de français !).

Elle m’explique aussi qu’elle donne des cours d’Espagnol à l’université, et qu’il me sera possible de faire de même avec le Français, ou de travailler dans n’importe quel service du campus pour gagner quelques sous.

En résumé, une journée pleine de rencontres et d’échanges, espérons que ça continue sur cette voie ! J