dimanche 24 février 2008

Samedi 23: "You did very well snowboarding!" :-D

Dans le genre « What a wonderful day, bis », je vous présente le samedi 23 février. Sans doute ma meilleure journée depuis que je suis arrivée !
Je vous explique. Je suis réveillée à 8h30 par les rayons de soleil qui traversent ma chambre. J’ouvre le volet pour découvrir un grand ciel bleu et les bâtiments aux reflets rouges du campus. C’est que ça me mettrait presque de bonne humeur pour réviser !

A 10h Matt se lève, et me dit qu’un de ses amis passera nous prendre à 11h pour aller skier (heureusement qu’il a justement une leçon de ski à donner à cette heure là…). Il me conseille également de prendre un petit coussin à mettre sous les fesses lorsque je ferai mes premières glisses en snowboard. Ca me rassure vachement ça… Mais bon, dans le doute, je prends effectivement le coussin (c’est qu’ils me servent ces petits coussins d’avion laissés par Marika, entre le rehaussement de mon fauteuil de bureau, les voyages en bus vers Chicago de nuit et les sports d’hiver !)
J’appelle Vicky et les mexicains pour savoir comment ils s’y rendent de leur côté, et l’on convient de s’y retrouver vers midi.

Arrivée à la station...


... je vais m’inscrire pour une leçon de snowboard. En effet Jenni, la finlandaise, devait nous apprendre à Vicky et moi, mais finalement elle ne vient pas. Et je me vois mal apprendre toute seule après ce que tout le monde m’a dit !
Comme les autres leçons ont commencé, j’ai droit à un cours particulier :)
Effectivement, je me casse la figure la première fois que j’essaie de me mettre debout. Puis une autre fois lors de la première descente et de la première prise du tire-fesses (qui a une tête bizarre au passage, d’où son nom ici de T-bar).

Mais finalement, j’ai l’impression d’avoir chopé le truc assez vite, puisque je n’ai pas senti le besoin d’utiliser le coussin et que mes genoux n’ont pas souffert. Quand je « maîtrise » les descentes (disons que je ne tombe pas, après au niveau de la vitesse, des virages et du freinage, j’imagine qu’on peut faire mieux !), on passe à la glisse arrière. Là je met un peu plus de temps à comprendre, mais au bout de 20 minutes, c’est déjà beaucoup mieux. Mon instructeur me lâche au bout d’une heure, me félicitant d’un « you did a very good job first time Snowboarding ». Il le dit sans doute à tous ses « élèves », mais bon, ça fait toujours plaisir à entendre !

Je continue à faire quelques montées en tire-fesses et descentes, où je croise Vicky, Jeanette, Marco et Jorge qui viennent d’arriver. Il s’agit de la deuxième fois pour les mexicains, et de la première pour Vicky, qui refuse de prendre une leçon à 10$... J’essaie d’aider un peu Jeanette, qui ne parvient pas à se mettre debout...


ainsi que Jorge et Marco, qui hésitent à reprendre le tire-fesses qui les a fait tomber un paquet de fois quelques jours plus tôt.


Finalement ils y parviennent, et Vicky aussi ! (qui m’impressionne d’ailleurs car elle s’en sort aussi bien que moi sans avoir pris de leçon !)




Sur le coup de 14h, on fait une pause et on profite des hot dog gratuits que nous offrent IPS (le service internationale qui nous fait un bon rabais pour cette journée, un peu tardive à mon goût, quand on sait que la station ferme dans à peine un mois...).

On admire un peu la compétition qui a lieu aujourd'hui...

Ouais... j'ai beau apprendre vite, j'en suis pas encore là!

Il y a quand même des gens bizarres ici...

...je veux bien qu'il fasse chaud, mais faut pas éxagérer!



Comme je commence à en avoir un peu marre de descendre toujours la même piste, je demande aux autres s’ils se sentent de faire monter sur la colline en prenant le tire-fesses jusqu’au bout (la deuxième partie étant quand même beaucoup plus pentue).

Ca n’a pas l’air de les ravir… Du coup c’est avec Heider que je me lance, un de leur copain norvégien qui accepte de me suivre, malgré la chute qu’il a faite la dernière foi et qui la mené aux urgences… (c’est qu’ils commencent à me faire peur tous, c’est si dangereux que ça la neige ?).

Malheureusement, Heider tombe au début de la partie pentue du tire-fesses. Comme j’essaie de rester concentrer pour ne pas me retrouver dans la même situation, je l’abandonne et me rend seule en haut de la coline, sans tomber ! :)
La vue est quand même beaucoup plus sympa de là haut…




Et hop, je me lance sur cette descente…Sans tomber !



C’est génial, je recommence ! Bon la deuxième fois, trop confiante sans doute, je me casse la figure au même endroit qu’Heider, ce qui ne manque pas d’interpeller un Canadien qui me parle de suite en Français (décidément, je suis pas prête de le perdre mon accent !).
Pas question de se décourager, on y retourne, aussi bien que la première fois !

Même si je m’éclate, j’aimerais que les autres en profitent autant que moi. Ils font une pause. Je les rejoints et me permet d’insister un peu pour prendre le télésiège, même sans le snow s’ils ont peur, histoire de monter voir la vue de l’autre colline. Pas moyen…
Shazoo, l’étudiant pakistanais qui était venu me chercher à l’aéroport le premier jour (accessoirement fils de la directrice du service international), me propose d’aller avec lui et un de ses amis.


« you’re such an extreme girl », me lance Marco, « you want to try everything ».
Ah bon? On me l’avait jamais sorti !

Et hop sur le télésiège avec Shazoo !
Ils n’ont peur de rien ici : pas de barrières, les sièges qui tanguent et manquent de heurter les poteaux, c’est super rassurant !



En hiver, le lac gelé devient le terrain de jeux des scooter des neiges... en témoignent les traces:


On fait quelques descentes, moins glorieuses que les précédentes je l’avoue (la faute à la fatigue ou à la planche que j’ai maladroitement échangée ? je penche pour la deuxième excuse !).


Comme il est 17h passé, et que j’ai danse à 18h, je demande à Shazoo s’il ne veut pas me ramener, car je n’ai pas revu Matt après sa leçon de ski. Il accepte sans problème puisqu’il rentre également.

Matt arrive en même temps que moi. On prend un thé, et c’est à son tour de me gratifier d’un « you did better than me ! ». C’est que je vais finir par y croire ! En même temps, j'ai cru comprendre que plus on était bon skieur (ce qui est son cas), plus il était difficile de se mettre au snowboard...

En tout cas ce qui est sûr, c’est que malgré que tout le monde m’ait dit que la première journée en snowboard était ennuyeuse, difficile et parfois décourageante du fait des chutes, je me suis rarement autant amusée ! Et je dois être vraiment chanceuse, car à chaque fois que je vais à la montagne (et c’est rare…), j’ai droit à un temps superbe :)

Je me change en vitesse et cours au SDC. Sur le chemin une fois de plus, je prends quelques clichés du campus ocre rouge flambant au couché du soleil dans le ciel dégagé. J’adore…




Je croise aussi Hannah, qui a refusé de venir skier de peur de payer un forfait pour ramasser les skis des débutants…Elle a préféré les raquettes par cette belle journée, ce qui se défend.

La raison pour laquelle je ne voulais pas rater ce cours de danse : ce soir, Meghan et Joe, deux anciens élèves, viennent nous donner des conseils pour ajouter des « petits plus » à nos mouvements.
C’est vrai que ça fait beaucoup plus « swing » ! (vidéo à venir, comme d'hab ça bug car c'est trop gros... si quelqu'in sait comment les compresser je suis preneuse!)

Pour une fois qu’il manque de filles, c’est dommage, mais j’ai prévu de ne pas rentrer trop tard pour bosser un peu (car finalement je n’ai fait qu’une heure de transfert de chaleur ce matin alors que le partiel est mardi…). Oui enfin, je m’amuse tellement qu’encore une fois je rentre à plus de 20h (en courant, je sais pas pourquoi, je suis motivée et il ne fait pas froid !)

Une bonne douche, et malgré ma motivation pour bosser, je passe encore presque deux heures à discuter avec Matt… La raison est que je viens de recevoir un courrier montrant mon cher pâtissier de cousin dans le journal pour ses galettes des rois ! J’essaie alors de décrire à Matt la tradition française et la composition du gâteau.

La transformation dérive sur la mode hippie, qu’il m’explique ne pas suivre malgré son look et son état d’esprit. C’est intéressant de voir que le mouvement a été exactement le même ici qu’en Europe, et qu’ils utilisaient également les termes « gauche » et « droite » pour parler de politique (chose qu’il essaie de m’expliquer en pensant que je ne vais pas comprendre ; je lui explique que ce sont justement les mots qu’on utilise…)

On termine par les langues et les accents. Lui aussi me sort qu’il adore l’accent français. Je lui demande alors ce qu’il a de si spécial pour que tant d’américains en soient fans. Il me dit simplement, « it’s so pretty ». C’est adorable, je sens que je ne vais même pas faire l’effort de le perdre si ça continue ! ;)

Zach débarque également, la facture des charges à la main (là c’est tout de suite moins « pretty »…). On décide du partage, et je décide d’aller (enfin) me mettre au boulot. C’était sans compter sur le fait que Zach me demande de descendre pour discuter (ben voyons, on aurait pas pu discuter à trois !). Ok pour cinq minutes… qui se transforment également en deux heures (faut pas faire de jaloux !). On rigole un peu sur les articles absurdes du Daily Bull, un mini journal étudiant, puis on parle de vacances. Je lui montre quelques photos de Prague, Berlin, les Carpates roumaines, Paris, les Alpes, histoire de lui donner envie de passer en Europe, ce qu’il comptait déjà faire. J’espère bien qu’on ira skier tous les trois dans les Alpes un de ces quatre !

Bon c’est pas tout ça, mais il est 1h30 du matin et j’avais prévu de me coucher à 22h…

Mais bon, comme la journée était géniale, pas de regret, on rattrapera (peut être) ce retard demain !
En tout cas j’ai réalisé deux choses aujourd’hui : le snowboard c’est génial, et j’adore mes colocs !
(j’espère qu’on finira pas avoir les mêmes affinités avec Li, que j’ai à peine croisé aujourd’hui…)

Quia dit que les pages d'après Chicago seraient plus courtes? (...)

4 commentaires:

mireille a dit…

Je pense qu'après la danse, tu aurais pu aller à la piscine faire qq plongeons:ça aurait complété ta "petite" journée et évité de discuter jusqu'à point d'heure.Quelle paresseuse, alors! Ma fille, tu me fais peur...Et sans casque en plus!

Marie-Anne a dit…

j'aurais porté un casque, je serais tombée! rappelle toi le roller en maillot de bain, jamais de problème! car les protections ça encombre et ça gène les mouvements...

mireille a dit…

cqfd!

Aurélien a dit…

et accessoirement, un casque ca sauve des vies...