dimanche 17 février 2008

Dimanche 9 : Hallelujah !


Les résidences universitaires de Purdue:



9h, levé pour aller à… la messe ! Ben oui, on est dimanche, et Vicky a pris l’habitude d’aller à l’église avec Jin, puisque la Corée est majoritairement chrétienne protestante (ce que j’ignorais…).

Comme l’église n’est pas à côté et qu’il fait 0°F (-18°C) ce matin, une amie de Jin, femme d’une cinquantaine d’année, vient nous chercher sur le campus. On va chercher une autre fille coréenne, venue aux Etats Unis spécialement pour faire un truc dans la religion, j’ai pas bien pigé. Le village et ses maisons sont plutôt mignons.

Un truc marrant que j’ai noté est l’habitude qu’on les américains d’accrocher des trucs qui pendouillent au rétro. J’en ai vu beaucoup, et généralement il s’agit de croix, comme c’est la cas de cette voiture. Et dire que certains se plaignent de mon kangourou…

Et là, c’est le choc. Après le très typique couronnement de la reine, je participe à une messe américaine. Là encore, j’en avait vu à la télé, mais ça fait bizarre de le vivre en vrai !

L’église est lumineuse, chaleureuse, de même que les gens. Chacun écris son nom sur une étiquette qu’il doit porter sur sa poitrine. Alors que je demande au gars à côté de moi de laisser sa place pour Vicky, il s’excuse, me demande mon nom et me sert la main !

Puis la musique commence…

Le pire, c’est que j’aime bien les chansons et que je me met aussi à chanter ! Je n’irais pas jusqu’à lever les bras ou me mettre à sauter ou danser dans le passage principal, comme le font certains, mais c’est vrai que c’est entrainant.
Comme dans les films je vous dit !



Après les chants, on a droit à un sketch vidéo. Ils ont un de ces équipement pour une église!


Puis on chante de nouveau...




A la fin de la messe, c’est café et Donuts pour tout le monde. Vicky profite de cet instant chaleureux pour retrouver ses amis et me les présenter. Puis on décide d’aller manger ensemble dans un petit resto chinois (pour changer…).

Dans la voiture de Nicole, celle-ci me dit qu’elle adore la France parce que c’est « tellement romantique ». Elle me demande même de dire n’importe quoi en Français, juste pour entendre le son de la langue !Ca fait plaisir car depuis que je suis arrivée ici, mon pays semble plutôt bien vu J

C’est buffet à volonté (encore), mais pas du tout le même type de nourriture chinoise qu’on a mangé la veille et l’avant-veille (on est passé de plats en sauce très épicés à Chinatown à beaucoup de friture sans beaucoup d’assaisonnement ici, en passant par des « classiques » nouilles sautées et riz cantonais à l’université).

Je me rends compte que depuis un mois que je suis ici, je n’ai pas arrêté de sortir avec des gens que je connaissait depuis quelques minutes. C’est apparemment assez courant de mélanger les « groupes », que les gens se connaissent de l’école, de l’église, d’activités diverses, et quelque soit l’âge et la nationalité. Cette fois, on était donc une dizaine, entre 20 et 30 ans, connaissant en moyenne deux-trois personnes dans le groupe.

L’instant était tellement sympa qu’on n’a pas vu le temps passer… Et on a raté notre train pour retourner à Chicago… Je dis à Vicky qu’on a qu’à prendre le suivant (deux heures plus tard), et que tant pis pour les cours, on prendra le bus le lendemain pour rentrer sur Houghton. Mais comme toute chinoise qui se respecte, les études passent avant, pas question de manquer un cours lundi…Fiona et Brian, désolés de nous avoir conduits trop tard à la gare (alors que c’est nous qui sommes sorties trop tard du resto), nous conduisent donc en voiture à Chicago.

On dépose Vicky à la station de bus, et je demande à nos hôte de me reconduire à l’institut d’art.Millenium Parc. J’ai déjà perdu un jour à l’aller, et au prix et eu temps de trajet du bus, je veux profiter de mes quelques jours que j’ai à passer ici. Tant pis pour les deux heures de cours que j’ai lundi matin, je dirais aux profs que le bus a été annulé à cause du mauvais temps (...).





Comme le temps est magnifique, je décide de faire une balade dans le parc de l’autre côté du musée…

… et le sur la jetée le long du lac.


Je savais qu’il allait faire froid (-3°F), mais je n’avais pas pensé qu’il y aurait tant de vent au bord du lac ! C’est bien simple, je suis la SEULE tarée à me balader à cet endroit, par cette température…
Malgré que je ne peux plus bouger mes doigts à force des les sortir des gants pour prendre des photos, je ne regrette pas, c’est tellement beau…



Gelée, et sans réponse de Metin et Kachiu à qui j’ai dit que je restais un jour de plus, je décide de me réfugier dans le premier bâtiment public ouvert. J’entre donc dans une superette, où j’achète quelques cartes postales et une tablette de chocolat (on se réconforte comme on peux…), le temps de me réchauffer.

Puis histoire d’attendre des nouvelles des couchsurfeurs, je me pose dans le café StartBuck voisin, thé et biscuit pour me revitaliser, lisant les nouvelles au sujet des élections dans le Chicago Tribunes.

J’essaie d’appeler Vicky, Metin, Kachiu et Paul, mais comme j’ai changé d’état, il y a un code à faire que je ne connais pas, et les serveurs du café ne comprennent pas plus que moi… Heureusement les sms fonctionnent, mais encore faut-il espérer que les réceptionneurs les voient…

Finalement je reçois un appel de Vicky, qui me dit que… le bus est annulé à cause du mauvais temps ! Génial, je n’aurais même pas besoin de mentir aux profs et au moins je n’ai pas perdu deux heures dans la station de bus ! (il m’en faut peu pour me réconforter)

Puis Kachiu et Paul me répondent à leur tour. La première doit manger avec un ami, et ne sera dispo que dans une heure pour sortir. Le second est encore à son salon de l’auto près de Chinatown et ne sera de retour que dans une heure ou deux également.

En attendant, comme la nuit est tombée et que je n’ai pas trop envie de trainer dans les rues, je décide de suivre le conseil de Metin donné la veille : tester les VRAIS hamburgers américains.
Je me rends donc dans le Boston Blackie’s indiqué la veille, à deux pas du Tribune Tower. Loin de divers fastfood trels McDo et Subway, il s’agit d’un vrai restaurant. L’ambiance me fait un peu penser aux Buffalo Grill, mais en plus tamisée te plus classe.

Un petit coup d’œil au menu, très simple (à peine 10 plats), mais appétissant :

Tant qu’à tester un hamburger pour la première fois, autant commander la spécialité, accompagné de « French Fries » (je n’aime pas vraiment les frites mais ici elles ne doivent pas être mauvaises).
Ca donne pas envie ça ?

Le truc c’est que je ne sais pas trop comment mordre dans ce truc ! J’essaie un coup, mais ma bouche n’est pas assez grande… Peut être que c’est une histoire d’habitude et d’entrainement ?

En attendant j’opte pour la fourchette et le couteau. Metin me dira plus tard qu’il suffit de couper la chose en deux et de manger la main. Pas bête… Le froid a dû me congeler les neurones !
Je suis plutôt très satisfaite de mon premier hamburger. Par contre, en ce qui concerne les frites, c’est officiel, c’est pas mon truc. Je comprends pas comment font tous ces jeunes pour en raffoler. Papa, tes pommes de terres sautées maison me manquent !!!

Metin m’appelle enfin, me disant qu’il n’a en fait pas reçu mon message… Il me rejoint une demi heure plus tard dans le resto, puis on décide d’aller dans un bar à concert jazz-blues. Le problème est que l’entrée est assez cher, et on n’est pas sûr que Kachiu et Paul voudrons nous y rejoindre. Du coup on se ose dans l’Irish Pub d’à côté. Je lui offre une Guiness pour mon pari perdu sur la conversion des degrés Celsius en fahrenheit (pas malin d’avoir joué à ça alors que ça fait plus de 8 ans qu’il fait cette conversion… on met ça sur le do de la fatigue et du froid ok ?).

Il faut savoir que Metin adore la photo…

Je lui expose mes plans pour la journée du lendemain, et il me donne les indications sur les bus et rues à prendre (ce serait dommage que mon légendaire sens de l’orientation me paume dans Chicago !).

Paul nous rejoint un peu plus tard, et on reste là à rigoler des expressions québécoises de Metin et à se plaindre des taxes américaines, particulièrement élevées à Chicago comme je l’ai déjà évoqué.

Et si ce n’était que les taxes… Il faut savoir qu’un studio se loue plus de 1000$ mensuel, à quoi il faut ajouter 250$ (mensuel également) de parking/garage si vous avez une voiture, qui se transforme en 350$ si vous n’êtes pas résidant ! Charmant pays…

Sans réponse de Kachiu, et comme il se fait tard et que les gars bossent demain, on décide de ne pas sortir dans le bar à concert préféré de Metin. Je retourne donc dormir chez ce dernier, malgré l’invitation de Paul, car il habite plus près de l’endroit où j’ai prévu de me rendre le lendemain.

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