lundi 3 mars 2008

Vendredi 29 : première soutenance et fiesta à la maison!


Ca commence bien, alors que je m’étais couché à 23h pour être en forme pour ma première soutenance de projet, je n’ai pas réussi à m’endormir avant 2h du matin, heure à laquelle Li a décidé d’appeler ses potes au téléphone, sans penser à fermer la porte de sa chambre…

C’est donc avec un bon manque de sommeil que je me lève tout de même à 7h, puisque mes co-projets et moi avons décidé de se retrouver à 9h pour réviser notre soutenance et que je préfère me la refaire deux-trois fois avant.

A 9h donc, on se retrouve pour revoir les points qui ne vont pas… Et dans mon cas, il y en a un paquet ! C’est simple : je demande à Earl de me changer toutes mes diapos car l’ordre ne correspond pas à ce que je dis. J’ai l’impression d’être assez exigeante et directive, surtout quand je décide de m’occuper de ses slides à lui, car je remarque qu’il en a trop écrit et qu’il ne fait que lire le diaporama… D’un côté ça me rassure, la langue n’a pas changé mon côté critique et perfectionniste (mais le système américain, a priori moins exigeant, l’a revu à la baisse).

Après lui avoir prix une bonne heure pour mes changement (heureusement qu’il a cours, sinon j’aurais trouvé le moyen d’en changer encore !), je me remet à la révision du Quiz qu’on doit avoir juste avant notre soutenance. Hanna me rejoins et on révise encore un peu quiz et présentation (on a beau s’y être mis au dernier moment, on ne peu pas dire qu’on a chômé ces dernières heures !).

On se rend ensemble dans notre département, vers nos salles de cours respectives (elle est aussi en méca). Difficile de suivre le cours d’énergie… Surtout quand Joshua, un copain de Hanna, trouve le moyen de lancer une conversation sur la différences entre les stylos « français » et « américains », surpris de me voir écrire avec un bic quatre couleur, qu’il qualifie de « magic pen ». Au passage, je lui demande où je peux acheter des effaceurs pour mon stylo plume, mais il paraît que ça ne se fait plus depuis quelques années ! C’est vrai qu’il peuvent rédiger leurs examens au crayon à papier, mais bon, j’en aurais quand même bien besoin pour mes lettres et autres DM…

Je retrouve ensuite Hanna qui a cours dans la salle d’à côté et on se rend ensemble en cours d’Environnement, aussi nerveuse l’une que l’autre… Arrivées là bas, je demande à la prof si je dois avertir la classe qu’il s’agit de ma première soutenance en anglais, mais elle me dit que ce n’est pas nécessaire et qu’il n’y a pas de raison que ça se passe mal. Elle aussi a été étudiante d’échange, en Europe, ce qui la rend très compréhensive.

Après le quiz donc, c’est notre tour. Je ne me souviens pas avoir eu le cœur battre aussi vite que ce jour là pour une quelconque présentation orale, chose que je maîtrise généralement assez bien (un peu trop même puisqu’en général je parle trop…). Mais bon, effectivement, ça se passe plutôt bien. La classe est intéressée par notre sujet de Probo Koala, qui effectivement sort un peu des traditionnelles pollutions des grands lacs américains.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_Probo_Koala

Heureusement pour nous le groupe suivant est vraiment barbant (ils lisent leurs notes et ne regardent pas le public), ce qui nous vaut un point de plus de la part de Ryan qui trouvait qu’au final la différence de note entre eux et nous était trop faible ! Je vois que Tom, qui fait partie de mon groupe de discussion, nous a mis 19/20, ce qui me paraît plutôt bon signe.

Après ça, Earl, Hanna et moi retournons à la bibliothèque pour décider de qui écrit quoi pour le rapport de ce premier projet (à rendre vendredi…) et choisir le sujet du second (motivée l’équipe!).
Au passage, Earl nous rapporte qu’il a discuté avec ses voisins de classe qui lui ont dit avoir parfaitement compris ce qu’on disait et avoir a peine distingué l’accent de Hanna. :D

On compare aussi la façon de noter à l’européenne et à l’américaine : Earl est surpris quand je lui dit qu’en France (du moins à l’INSA), les notes de DS sont généralement entre 5 et 15 et celles de soutenance entre 10 et 16, alors qu’ici c’est respectivement entre 10 et 20 et 15 et 20… Hanna confirme que l’université américaine est connue pour être facile, dans le sens où si l’on ne cherche pas a avoir juste partout, on s’en sort honorablement sans bosser…

Finalement, cette dernière et moi restons un peu pour téléphoner dans nos pays respectifs (ça fait un mélange bizarre franco-suédois quand on s’écoute!) , puis on rigole un peu de tout et de rien pour décompresser de cette semaine enfin terminée.

En fin d’après midi je décide d’enfin mettre mon blog à jour, et de rentrer chez moi me faire un (vrai) repas tranquille.

Au retour de Matt (que je devrais appeler « Green Hat » sur sa demande, mais c’est plus long à écrire…), j’apprends que demain c’est « Mardi Gras » (c’est marrant qu’ils emplois le mots français, et qu’ils ne savent même pas ce que ça veut dire, et donc que c’est sensé tomber… un mardi !), et qu’à cette occasion, c’est la fiesta ce soir dans la « Ski House » (chez nous quoi). Génial, moi qui avait dit à Marco que même s’il faisaient quelque chose je ne pensais pas les rejoindre car j’étais crevée et voulais me coucher tôt… Matt me propose donc de descendre un moment au Dog, un des bars du centre ville, où il dois rejoindre Ryan, un de ses potes de lycée qui est monté pour l’occasion. Dans le bar je croise Fritz, de mon groupe de discussion en Environnement et de projet à EWB, qui, prenant Matt dans ses bras, me lance d’un ton rassurant qu’il est un « great guy », ce qui fait toujours plaisir à entendre !

Après avoir bu un coup dans ce bar, on passe au KBC, où Matt doit annoncer à d’autres gens que c’est la fête à la maison (c’est marrant, quand une maison organise une soirée, on le fait passer au maximum de gens possible, comme si il y avait un prix à celle qui attirait le plus de monde !). Ryan m’offre une bière, malgré que je lui ai dit ne pas aimer ça, mais il m’explique que le goût vient avec l’habitude. Ouais, on verra, mais à mon avis c’est pas demain la veille (à moins qu’il me trouve un bière au chocolat!)

Je croise Pat, le chef de projet EWB avec qui je discute un bon moment finalement. Il m’explique qu’il sera diplômé à la fin du semestre et qu’il devrait bosser dans une industrie d’acier, chose qui me fait tilt vu comme je le connais impliqué dans les actions humanitaires. Il m’avoue que j’ai bien vu, et qu’il a bien l’intention de faire partie du bureau d’EWB-USA, mais qu’auparavant il doit rembourser son prêt étudiant, et que même si les ONG payent leurs employés aux USA, le salaire ne vaudra jamais celui de la place qu’il a trouvé. Je discute un peu avec son coloc, et Camillo, le bolivien qui fête son anniversaire ce week-end, mais Matt et Ryan retournent à la maison alors je me sens obligée de remettre notre conversation à plus tard…

De retour à la maison, il y a déjà une bonne dizaine de personnes. Je commence à monter me reposer un peu dans ma chambre, où je suis sur le point de m’endormir quand les garçons viennent me demander de descendre. Finalement, ce sont leurs potes qui montent et qui commencent à me taper la discute ! Ryan semble vraiment surpris que j’ai « choisi » de venir étudier dans ce bled paumé et gelé, alors qu’il y a tant de super coins aux Etats-Unis. Je lui explique que ce n’est pas tout à fait un « choix », et que même si j’aurais préféré être admise au MIT, MTU n’est pas si mal !

Je rencontre Josh, un gars que mes colocs ne connaissent pas mais qui a suivi le mouvement festif de la soirée. Il semble lui aussi intrigué par la présence d’une française dans ce milieu. Matt nous propose une fois de plus de decendre, ce qu’on fait. Li est de retour aussi, et ce genre de soirée à l’air de l’impressionner puisqu’il me demande mon appareil photo et mitraille tout le monde (c’est bien les chinois ça ! se faire prendre en photo avec toutes les choses ou les gens qu’ils croisent !)

Avec Green Hat et Li:


Li et Ryan:
C'est encore "clean", mais je préfère ne pas prendre de photos de la fin de la soirée! (...)



Josh me dit qu’il préfère remonter et discuter, chose que je fait avec plaisir parce que vraiment, la bière, c’est pas mon truc… (les garçons ont acquis un fût du KBC et les gens viennent en profiter en donnant le montant qu’ils veulent en échange).

Du coup on passe près de 3h à discuter de tout et de rien ! En particulier : il a choisi Michigan Tech pour sa bonne réputation et son sérieux, mais aussi parce qu’il adore l’hiver et que Houghton est à la même échelle que son village. Il me dit ainsi que contrairement aux idées qu’ on peut se faire, Houghton est beaucoup plus représentatif des Etats-Unis que New York ou Los Angeles, pour sa taille et la mentalité de ses habitants.

Je lui montre quelques photos des Alpes et des Carpates, qui l’impressionne à côté de ce qu’il a l’habitude de voir dans le Michigan… J’apprends qu’il possède une « snowmobile » (scooter des neiges ), et comme il voit mes yeux s’écarquiller, me propose de m’emmener faire un tour un de ses quatre. Il ne devait pas s’attendre à ma réponse positive, puisque d’après lui, les filles n’aiment pas ça et ont la trouille… Je lui montre quelques photos de saut à l’élastique, en parachute, et de plongeon, et visiblement on aime le même genre de sensations extrêmes, ce qui nous vaut un bon point commun !

Sur le coup de 3h, Annie, la copine de Matt qui m’avait laissé un message le jour de mon arrivée, vient discuter avec nous (car finalement je n’ai jamais eu l’occasion de la rencontrer plus qu’en coup de vent !). Elle est complètement bourrée, mais c’est bien marrant, puis on se met à parler en espagnol alors ça me fait rattraper mes « cours » auxquels je n’ai pas pu assister cette semaine.

C’est pas tout ça, mais à 4h du mat’, je leur dit que j’avais prévu de me coucher à 10h, et que si je veux aller faire du ski avec Hanna le lendemain, faudrait que je dorme un peu…

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