dimanche 16 mars 2008

Spring Break à Yellowstone Park !!!

Samedi 8

Et c’est parti pour la première expédition d’Adventure Learning Ecotour, organisée par Greg, professeur d’écologie à MTU ayant étudié la faune (en particulier loups et aigles) du parc national de Yellowstone, dans le Wyoming.

Nous voici donc, petit groupe de dix étudiants (5 américains, 4 chinois et 1 française), entouré de Greg notre guide-professeur et Brian, notre chauffeur pour ce voyage et photographe professionnel à ses heures.


Mais en ce qui me concerne ça commence mal : le loueur de raquettes du campus est fermé, et je ne peux récupérer celles que j’avais réservées… Disons que ça fera plus de place dans le véhicule !

Le van et la remorque chargés à bloc, c’est donc sous un magnifique soleil de midi que nous quittons Houghton pour un trajet d’environ 22 heures…

Ca commence avec la traversée des routes du Michigan dans ses forêts enneigées. Bercés par les histoires de Greg, on s’endort petit à petit, avant être réveillé régulièrement pour les pauses café de Brian/pipi des filles.

Puis les paysages défiles : les fameuses routes droites interminables au milieu des plaines du Minnesota, du Dakota du Nord ou encore du Montana ; et ce avec en fond des musiques country pour nous mettre dans l’ambiance.



Dimanche 9

Au réveil ce matin, le soleil se lève sur un paysage bien différent des forêts enneigées quittées la veille. On longe la Yellowstone River, qui se jette dans le Missouri et le Mississipi, jusqu’à atteindre le Mexique (il paraît que certains font ce trajet en kayak !). Nous la remontons donc jusqu’au Wyoming, état où elle prend sa source.



A une heure du parc, les troupeaux de vaches ne sont pas rares dans les pleines du Montana, et l’on peut y voir les cow-boys les regrouper à cheval !
Puis on commence à apercevoir les montagnes...


On arrive à l’entrée du Parc aux alentours de midi. Pour notre grand bonheur, un gros troupeau de bisons et un bon nombre de cerfs et biches nous accueillent.

Puis nous avons quartier libre pour découvrir le petit village de Gardiner (petit village de trappeur de moins de 1000 habitants, fondé en 1880, et qui constitue l’entrée nord du parc de Yellowstone).

Il y en a qui ne se gênent pas, au milieu des routes ou dans les jardins !

Après une escale à la supérette pour faire le plein de nourriture, et au magasin de location pour mes raquettes (40$ en plus des 12$ que j’ai payé à l’université, je suis blasée…), nous montons sur la colline pour rejoindre notre le chalet où nous allons loger durant toute la semaine : « Above the rest ». (merci Mr pour l'indication!)

Et ben, je comprend où ils sont passés nos 850$ ! On peut difficilement faire plus accueillant et complet ! (entre machine à laver, sèche linge, micro-ondes, serviettes de toilettes X3 par personnes, TV, jeux de société et j’en passe, c’est limite s’il n’y a pas le cuiseur de riz pour les chinois !).

Ma chambre (les trois ressemblent a ca mais la mienne est plus grande!)...


Et ce serait sans parler de la vue sur les plaines et montagnes du parc !

On s’installe donc, on se repose, on papotte, on mange un morceau et on va se coucher pour être en forme demain !


Lundi 10

Levé à 7h du matin pour traverser la frontière et entrer dans le parc : le village se situe dans le Montana, mais la majeure du parc est localisée dans le Wyoming.

Pour faire bref, Yellowstone a été le premier parc national des Etats-Unis (établi en 1872), après que plusieurs expéditions aient révélé la richesse de sa nature géologique. Le parc, couvrant une surface de 2,2 millions d’acres (soit près de 900 000 hectares si mes calcules sont bons), et qui se situe sur une zone volcanique, possède en effet la plus grande concentration de geysers et autres sources chaudes du monde.

C’est donc pour protéger cette richesse géothermique, avant la variété de la faune sauvage, que le parc a été déclaré parc national. (pour plus d’infos : http://www.yellowstonenationalpark.com/; ou en français pour les paresseux : http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national_de_Yellowstone)

Ca commence avec des bisons qui encombrent la route (en même temps, c’est certainement plus facile de marcher sur une surface goudronnée que de s’enfoncer les pattes dans 50cm de neige…).

Puis on a la chance de voir des cerfs (ou élans, j’ai pas réussi à trouvé la traduction exacte pour « elk », voir le débat à cette adresse si quelqu’un veut m’aider ! http://forum.wordreference.com/showthread.php?t=363030)

Alors qu’on les mitraille de photos, le troupeau de bisons se met à nous foncer dessus ! Puis le leader décide de poursuivre dans la neige…

Seconde pose, pour admirer le paysage et les oiseaux cette fois.

Et le seul pont suspendu au dessus de la Yelloxstone River:

Quelques miles plus loin, nous croisons un groupe de personnes travaillant sur les loups. Ils ont repéré Druid Peak Pack, un des 16 « packs » (meute de loups composée de 2 à 20 bêtes en moyenne, généralement engendrés par le même couple reproducteur, et formant donc une sorte de famille) qui migre dans la forêt,le long du pic Jasper Bench.
On a même le plaisir de voir et entendre un des mâles noirs hurler. Malheureusement un peu loin pour prendre de belles photos, mais une des chinoise a trouvé le moyen de les photographier à travers les télescope (mon objectif à moi est trop gros, on ne peut pas tout avoir !).



Les coyotes sont quand à eux moins peureux et deux d’entre eux se baladent dans la plaine devant nous.

Quand le soleil est plus chaud, on part pour une randonnée en raquette (et on se retrouve en Tshirt !).
Point de départ: le camp où Greg aime venir avec ses élèves pour étudier les loups.

Le tout entièrement chauffé au solaire!


Sur le chemin, les restes de cerfs font une bonne base pour un cours d’anatomie:

Greg nous apprend également tout un tas de chose sur les arbres que l’on croise et oiseaux que l’on entend.



Arrivés vers la clairière où les loups sont parfois amenés pour étude, on se pose pour déjeuner et écouter les récits de Greg. Celui-ci nous fait part de son savoir et son expérience sur les loups et nous raconte quelques anecdotes. Il faut s’habituer à entendre parler individuellement des bêtes par leur numéro ! (ainsi, n°21 et n°42 sont un couple reproducteur très connu et n°9 a fait parler d’elle avec ses louveteaux).

Après avoir bien transpiré, direction la « Boiling River » pour se rafraîchir… ou peut être pas !




Comme sont nom l’indique, la Gardner River (du nom du fameux trappeur dont le village de Gardiner est également éponyme) possède des passages de bouillant, dont celui-là est ouvert au public J






Difficile de dire à combien était l’eau, mais à certains endroits, impossible d’y rester plus de quelques secondes sans sentir les brûlures !

Heureusement qu’on est sensé ne pas approcher les animaux à moins de 25 yards (à peu près pareil en mètres) les daims n’ont pas l’air soucieux de la règle, et sur le chemin, c’est limite si on ne peut pas les caresser !

La chance nous souris, puisqu’après avoir croisé daims, bisons, cerfs (ou élans selon les traductions),coyotes et loups, les antilopes pronghorn (seul de ce genre aux Etats-Unis) nous attendent à la sortie du parc ! Malgré leur comportement placide, il s’agit de l’animal le plus rapide des Etats-Unis (jusqu’à 90km/h).

En une seule journée donc, on a quasiment pu voir toutes les espèces mammifères du parc (il manque les ours et les marmottes, mais c’est le prix à payer lorsqu’on veut profiter de l’hiver sans touristes…)

Après cette journée pleine de sensations, retour au chalet pour une bonne doucher et un repas à préparer par un groupe de trois personnes.

Puis on termine sur un concert improvisé avec des ustensiles de cuisine, car Greg et Brian adore jouer (tiens, ça me rappelle étrangement un petit frère et ses casseroles…)

Mardi 11

Levé à 5h ce matin ! Et oui, voir les loup à la chasse, ça mérite des concessions !

Arrivés au poste d’observation, le soleil se lève à peine… mais ça valait le coup de le faire avant lui !

Les professionnels travaillant sur le projet « loups » ont repéré ces derniers et nous mettent sur la piste. Il s'agit du même pack que la veille (Druid Peak), localisé près de Slough Creek.


C’est donc armés de nos caméscopes et jumelles que nous observons les bêtes… qui semblent bien placides pour une heure de chasse ! Tous les loups du parc sont en effet dispersés sur une petite zone et se reposent. A part un où deux qui semblent manger quelque chose. Ca aurait pu être une biche, mais manque de peau, ce n’est que l’un des radio-collier qu’on leur met occasionnellement pour suivre leur évolution…

Impossible de les prendre en photo à cette distance, tant pis pour le souvenir, le mien est suffisamment ancré dans ma mémoire !

Le truc marrant quand on est fasciné par ce qui se passe devant nous, est qu’on en oublie ce qui se passe derrière ! et hop, un coyote qui traverse la route et rejoint les broussailles… à 20m de nous !

Greg ayant repéré des corbeaux tourner dans le ciel, on se rend sur un site où il espère trouver une carcasse. Comme la recherche commence à être longue, je me lance dans la photo artistique…

Après la carcasse enfin repérée mais n’étant rien d’exceptionnel, on attaque la randonnée quotidienne en raquettes.
Petit cours sur les étrangetés de la nature…

Puis nous grimpons afin d’admirer la vue sur les gorges de la Yellowstone River et ses sources chaudes.




Observation des traces d’animaux : lapin « snowshoe » (en gros il a des pattes comme des raquettes)…

…coyote flemmard qui traine la patte…

…bisons qui se roulent par terre et humains en raquettes !

Panoramique 360° du paysage (suffit d’imaginer les photos côte à côte)




Petite pause repas à l’abris des arbres…

… et redescente… pas si évidente !



Sur le chemin du retour, c’est avec grande surprise que nous croisons… un loup gris qui se balade sur la route (du Leopold Pack) ! Nous le suivons sur près d’un kilomètre avant qu’il ne se décide de retourner dans la forêt. Greg nous avoue que nous sommes très chanceux, car c’est assez rare que ces bêtes s’approchent autant de l’homme !


Encore une pause pour admirer les cascade cette fois :

Puis nous faisons une halte au fort de Yellowstone, petit « village » créé par l’armé en 1886 et occupé jusqu’en 1918 pour protéger le parc d’exploitations diverses et illégales.

Le « Visitor Center » nous accueillent pour quelques achats de cartes, livres et posters et nous projettent un petit film documentaire sur demande. On y voit le parc en été, les routes submergées de touristes, les élans et bisons foncer sur ces derniers qui ne respectent pas les distances de sécurité… Pas mécontente d’être venue en hiver finalement !



Et non, ce n’est pas un loup qui se jette sur moi au beau milieu du village, mais bien l’un des posters de la boutique !

Bonjour aux antilopes sur le retour au chalet…



Puis courses en vitesse et commande de pizza pour apporter chez les amis de Greg, lesquels nous ont invité à écouter/jouer de la musique pour la soirée.


Leur maison est un peu isolée, mais quel paysage !


Et quel matos ! pas moins de 5 guitares électriques, un piano à queue et un synthé, des percussions et j’en passe…



Greg et Brian ont l’air de s’éclater à jouer, pendant que nous mangeons nos pizzas et contemplons les livres de photos et autres articles sur Yellowstone.


Mercredi 12:

Encore un levé matinal. Une heure plus tard que la veille, cela nous permet de profiter d’un beau levé de soleil depuis le chalet et l’entrée du parc.




La matinée commence bien avec des moutons bighorn au bord de la route…


En effet ces animaux sont assez rares dans le parc après une maladie les rendant aveugles les ait atteint quelques années auparavant, en précipitant une grande majorité dans le vide depuis les rochers en hauteurs où ils aiment vivre…

Cerfs et bisons à peine plus loin.



On se rend chez des amis de Greg qui ont fait de leur maison un observatoire à oiseaux et marte des pins, ainsi qu’une galerie photos.
On passe donc près de deux heures à contempler ces bêtes et les photographier sous tous les angles…




Je suis assez fière de ces photos, et je dois dire que le groupe est plutôt jaloux de mon zoom X10 ! (le classic étant X3). Merci Maman pour ce beau cadeau de Noël ! :D

Après ça on est accueilli dans le salon pour boire du café et manger des cookies, gentiment préparés par Cindy, la mère, à notre attention. Puis elle nous projette un petit documentaire sur Yellowstone, du type de celui qu’on a vu au Visitor Center, en attendant son mari.

La vidéo est axée sur les cerfs, que l’on voit en été se faire plaisir dans les lieux public et foncer sur les touristes. Encore une fois, ils ne semblent pas être au courant des distances de sécurité !

A son retour, Dan, le père, sort les diapos des photos d’animaux prises par sa propre famille (père, mère, fille). Suit donc un cours sur les araignées, ours, rapaces, rongeurs, félins et canidés, basés sur ses propres expériences et agrémenté de sacrée anecdotes. C’est un homme vraiment passionné et bavard qui nous indique l’auteur et les circonstances de la prise de chaque cliché.

Entre autre, on apprend encore beaucoup des n° 21,42,9 et 113 (les loups bien sûr ! mais je ne sais pas comment ils font pour les reconnaître…).

La raison pour laquelle les loups font l’objet de cette attention particulière est qu’ils ont disparus du territoire dans les années 1910-20, tués par les hommes pour manger les moutons, daims et cerfs. Mais on s’est aperçu qu’en leur absence, la population de ces derniers mammifère augmentait d’une telle façon que les arbres étaient trop rongés pour accueillir une autre faune, laquelle s’est mise a disparaître également. En gros, tout allait de travers…C’est donc pour préserver tout un écosystème que les loups ont été réintroduits en 1995 dans le parc, à partir de quelques bêtes ramenées du Canada, qui se sont de suite senties comme chez elles dans ce nouvel environnement.

Aujourd’hui, le parc compte près de 300 loups, répartis en une vingtaine de packs.

Ce fût un moment vraiment agréable, avec des gens charmants et une maison adorable décorée de photos et dessins d’animaux visibles à Yellowstone. On n’aurait jamais eu l’occasion de faire ça avec un séjour organisé classique ! :D (malgré ça, les chinois dorment pendant l’exposé et ça m’énerve, car c’est toujours comme ça partout où on va/reste. Le zoo leur aurait mieux convenu…)

La galerie est quand a elle couverte de photos de divers animaux, la plupart très impressionnante pour être pris à des instants comme la poursuite des loups après les cerfs, leur migration en pack, les ours avec leurs petits, etc. Beaucoup de ces clichés sont utilisés dans de célèbres revues de sciences naturelles telles que National Geographic. Toute la famille travaillant sur différents projets de protection d’animaux (en particulier loups), elle publie également un certain nombre d’ouvrages.

J’invite chacun de mes lecteurs à jeter un œil au site web de la famille pour un aperçu de leur travail, ça en vaut vraiment la peine, et ça vaudra mieux que mes descriptions ! (www.wildlifealongtherockies.homestead.com)
(je suis tombée amoureuse de la petite marte à la truffe couverte de neige que l’on peut voir sur la page d’accueil, mais après une longue hésitation, n’ai finalement pas acheté la photo puisque les miennes ne sont pas si mal…)

Après ça, on fat une pause repas à Cook City, la ville à l’extrémité nord-est du parc (en réalité elle est en dehors, mais à l’intérieur d’une National Forest)



Puis plusieurs arrêts à différents endroits pour tenter d’observer d’autres animaux. Moins fructueux que la veille, on passe une bonne heure à chercher des boucs dans les rochers, sans succès… (en même temps, des bestioles blanches dans la neige, c’est pas évident !).




Alors qu’on se relaie derrière les trois camescopes, on trouve d’autres passe-temps…


Vous croyez vraiment qu’on a eu la chance de voir un aigle de débattre dans la neige ? Ce n’est que l’art de Anna, avec qui je retrouve mon enfance à faire l'ange dans la neige...

Certaines ont choisi de rejoindre les ours dans leur hibernation…

Alors que tous les étudiants dorment dans van, je cris à Greg qu’il y a un coyote tout près. Il l’a repéré aussi alors on s’arrête une fois de plus… pour suivre durant une bonne demi heure les péripéties de cette pauvre bête cherchant des gerbilles (du moins c’est la traduction que j’en ai tiré) dans le sol gelé. Encore une fois, les chinois semblent être blasés, mais perso je passe un de mes meilleurs moments !

Et hop, un arrêt de plus, à la Soda Bute cette fois. Je me dispense de l’explication cette fois…


Après cette journée brouillasseuse, le soleil se montre enfin sur le coup de 17h…



Encore un arrêt. « Pff… si c’est pour des bisons, ça ne m’intéresse pas » cf. Esther, qui ose admettre tout haut la pensée de chacun . Même si encore une fois je trouve ça dommage d’être blasé après deux jours, car forcément, on ne va pas voir de nouveaux animaux tous les jours (et je trouve qu’on a même été particulièrement chanceux d’en voir une grande majorité de près), et puis je n’ai pas encore réussi à faire une belle photo de bison ! (celle-ci est sans doute la mieux…).



Puis Greg aperçoit (et je ne sais pas comment) une « magnifique » carcasse de cerf a peine décomposée ! Celle qu’on a cherché une bonne partie de la journée de la veille sans résultat, malgré les indication de Andy, que personne n’a écouté…En tout cas, c’est dingue comme les restes de bestioles ont le pouvoir de réveiller la troupe !

Malgré que le ciel soit maintenant totalement dégagé et qu’on a jamais eu autant de cerfs (5 !) aussi près de nous (quelques mètres), les jeunes ne daignent même pas se réveiller pour ce dernier arrêt, et se plaignent du temps que met Brian à prendre ses photos. (une fois de plus bien dommage pour eux car je pense avoir fait mes plus belles…)


Ce soir, c’est au tour de Jin, Greg et moi-même de préparer le repas. On se met d’accord pour un plat chinois préparé par Jin et des crêpes en dessert, pour lesquelles je reçois un bon coup de main de Greg, ravi d’apprendre à faire sauter les « lunes à croquer » (votre maman ne vous a jamais lu ce conte des « belles histoires » de Pomme d’Api ?)

Et visiblement, ça a l’air d’en ravir plus d’une !



Jeudi 13

Ca commence par l’excitation de Greg de nous montrer une belle carcasse de plus près (il vient de voir s’enfuir un coyote, c’est bon signe). Comme ce n’est apparemment qu’à une centaine de mètre, on n’enfile pas les raquettes, et on s’y rend à pied. Et ben franchement, s’enfoncer de 50cm dans la neige chaque pas, c’est pas de tout repos !

Andy et Esther choisissent d’autres moyens…



Et c’est parti pour un cours d’anatomie de la biche !





On apprend que celle-ci avait 14 ans lorsqu’elle a été tuée par les loups (vu aux dents), âge bien avancé pour une bête sauvage.

Après avoir étudié chaque membre (et son contenu…), on passe au contenu de l’estomac (humm…) qui visiblement n’est pas assez nutritif pour que d’autres animaux se servent, malgré les carences de l’hiver.

Puis on caresse le pelage, adroitement et proprement retiré par les loups.

Le retour semble difficile pour nos jeunes étudiantes chinoises… Petite pause pour les attendre avec Meng, Chau, Anna, Tara, Esther et Andy.

Une petite pause à la Lamar River pour tenter d’apercevoir des loutres. On se contera des canards !




Comme si on n’avait pas vu assez d’os et de sang de la matinée, une surprise nous attend au bord de la route…


Pour info, il s’agit d’un bison, sans doute heurté par une voiture…

Second arrêt au bord de la rivière, pour admirer les oiseaux pêcheurs (dont j’ai oublié le nom…).

On a même le droit d’apercevoir un renard roux au loin… « But it’s to small ! » rétorque Anne en regardant à travers le téléscope, comme si c’était de notre faute…

Visiblement, c’est l’heure de la sieste ! (coyotes et moutons).

Et c’est partie pour une nouvelle rando en raquette ! Malheureusement, le temps n’est pas avec nous, et Greg n’a pas choisi la piste la plus facile ! (tout en ravin, argh !)

On n’aura pas la chance de voir les loutres, même si visiblement une d’entre elle est passée par là récemment : glissant sur la neige et la glace comme sur un toboggan, elle est passée sous le pont d’où sont prises ces photos pour continuer sa route le long de la rivière gelée.



L’après-midi est consacrée à la découverte des Mammoth Hot Springs Terraces, une série de sources chaudes superposées les unes aux autres, située près de l’ancien fort militaire.




Et on a droit à un court de photographie de la part de Brian.






A certains endroits, la vapeur est telle qu’il est impossible de voir à plus de deux mètres !

Et le souffre dégage une odeur d’œuf pourri particulièrement désagréable (même si on fini presque par s’y habituer !).

Sur proposition de Greg, on a ensuite le choix entre retourner à la Boiling River ou rentrer au village pour squatter un cyber café. Entre le temps et la fatigue, nous ne sommes finalement que quatre à retourner nous baigner (on ne vient pas tous les jours à Yellowstone, ce serait dommage de se priver !).



J’aime pas cette photo, on dirait que j’ai pris 10 kilos…J’espère que ce n’est qu’une illusion d’optique dûe à la vapeur ! Mais bon, comme certains se plaignent qu’on ne me voit jamais…


Dans la soirée, encore sur proposition, on peut aller boire un coup dans le village. Une fois de plus nous ne sommes pas bien nombreux… (je vais finir par croire qu’il n’y a que Greg, July, Chau et moi de motivés dans ce groupe ! à moins qu’on ne soit que quatre tarés qui en font trop…).

2$ la boisson alcoolisée (1€50) ?! Tara n’en revient pas quand je lui dit qu’à Lyon c’est rarement moins de 5€…

Billard interdit aux moins de 18 ans ??? ils ne savent plus quoi inventer dans ce pays…

Chau et Meng commencent une partie, laquelle je joins avec plaisir, puisque ça n’a pas l’air d’être le truc des filles…
Comme la luminosité et les couleurs sont sympa, je m’entraîne à la photo artistique…



… et Brian ne tarde pas à me rejoindre et me montrer quelques trucs. Décidemment, il est réellement tombé amoureux de mon appareil !

Puis on discute pas mal de nos études-boulot respectif. Alors que je lui dit qu’écrire est plus mon truc que calculer, il me propose de contacter une de ses amis qui bosse pour un magazine scientifique sur le campus -et qui au passage adore la culture française- pour que je lui soumette des articles. Je ne sais pas où je vais caler ça dans mon empli du temps, mais pourquoi pas !

Comme si la journée n’avais pas été longue, il se trouve que la neige nous empêche de remonter au chalet dans le mini van. On se retrouve donc à pousser ce dernier sur plusieurs mètres (je me rappelle étrangement de la même scène en Australie dans le sable !).


Et pour éviter les dégât, on laisser l’engin sur le « parking » de la première maison venue… et on termine à pieds !



Vendredi 14

Plus de 20cm de neige sont tombés cette nuit…De quoi découvrir un tout autre paysage en se levant le matin!

C’est à donc à pieds et chargé des télescopes qu’on rejoint notre van, en espérant qu’il saura redescendre la montagne…



Nous retrouvons les cerfs et les bisons du premiers jour.



Puis nous passons prêt d’une heure à « scoper » une carcasse. Il en a de bonne Greg, chercher des restes enfouis dans la neige au télescope, comme si c’était évident !. Même si ce dernier ne renonce pas et monte sur la colline avec son appareil pour continuer sa recherche, on commence tous à digresser (et oui j’avoue, j’ai beau avoir attendu le dernier jour, je fini aussi à me lacer des recherches sans succès…). Loin de perdre notre temps, on se lance dans une discussion à propos de surnoms que l’on donne à son/sa chéri(e). Alors que nous utilisons beaucoup de noms d’animaux (biche, oiseau, puce -dernier mot qui fait bien rire les américaines !), eux préfèrent les noms de sucreries (honey, muffins, cookie, pumpkin…). Ca vous dirait qu’on vous appelle « mon petit Muffin » ?

On a de la chance, le second arrêt est beaucoup plus fructueux : sur le bord de la route, un groupe de chercheurs on repéré « Agath Creek Pack », une meute de loup qui compte plus de 10 bêtes. On reste donc à le sobserver se reposer jusqu’à ce qu’un décide de partir, et que tous se lèvent pour le suivre en file.




forécement, il y en a qui ont le matos pour faire de bien meilleures photos que les miennes...

Le beau temps aussi est de retour. Ce qui me permet de prendre de jolie photos des reste de l’incendie de 1998, qui a ravagé plus de la moitié du parc. Il faut savoir qu’après avoir combattu les feux de forêts pendant des années (comme les loups), les hommes se sont aperçus qu’ils étaient bénéfique au territoire et ont décider de laisser faire la nature. On en apprend des choses !


Puis on attaque notre dernière rando raquette.



A peine quelques mètres marchés qu’un bison avance tranquillement vers nous, profitant de notre piste pour ne pas trop se mouiller les pattes dans la neige fraiche !

Comme il n’a pas l’air décidé à nous contourner, c’est nous qui devons quitter le chemin le temps que Monsieur passe…


L’idée de Greg est cette fois de nous faire partir chacun dans une direction, sans regarder où les autres vont et aussi loin qu’on le peut en 45 minutes, en essayant de se souvenir de repères visuels pour revenir au cas où nos traces soient recouvertes par la neige. Puis, chacun de notre côté, nous devons nous poser et ne plus faire de bruit, essayer d’écouter la forêt et espérer voir des animaux. Une drôle d’expérience ! Mais à part les corbeaux et la neige qui se remet à tomber, je n’ai rien vu de spécial…Contrairement à Anna qui s’est retrouvée nez à nez avec un bison !

Après un retour sous la neige, le soleil repointe son nez…

De retour au village, on a droit à un petit temps libre de shopping, avant de remonter dans le chalet pour faire nos valise et prendre un dernier repas chinois tous ensemble.

Finalement, les seules bêtes qu’on aura pas vu du séjour sont les ours et marmottes qui hibernent, ainsi que les pumas et lynx, très peu nombreux (et pas dans la partie nord du parc, seule accessible en hiver). Plutôt satisfaisant !

Samedi 15

Décollage du chalet à 9h tapantes.

On passe la journée à traverser le Montana. Le temps est splendide, et les couleurs superbes. Mais dans mon empressement matinal, j’ai laissé ma batterie d’appareil photo sur son chargeur, le tout dans ma valise au fond de la remorque… Je me contenterai d’une courte description d’un grand ciel bleu sur un désert de sable jaune-ocre, quelques dunes, buissons et rivières ça et là… Les ranchs, les troupeaux de vaches , les maisons isolées dans les plaines, les routes droites sans fin, les arrêts dans les stations services au milieu de rien, où les cow-boys (bottes et gants de cuir, éperons, chemise en jean, chapeau et cheveux longs !) viennent boire un coup, la musique western, tout y est comme dans les films…Ces images son jamais imprimée dans mes yeux !

Et c’est sur un couché de soleil flamboyant sur le désert du Dakota du Nord je les ferme…

1 commentaire:

Unknown a dit…

Mary,

Very nice to see your photos, and to see the trip from another perspective.

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